Vous êtes-vous déjà senti incompétent malgré vos réussites ? Avez-vous parfois l’impression que votre succès est le fruit du hasard ou que vous trompez les autres sur vos compétences réelles ?
Si c’est le cas, vous souffrez peut-être du syndrome de l’imposteur. Ce phénomène psychologique de doute permanent quant à ses propres facultés touche de nombreuses personnes, des étudiants aux professionnels accomplis.
Dans cet article, nous allons identifier ce syndrome, comprendre ses causes et proposer plusieurs stratégies pour le surmonter.
Un peu d'histoire
La psychologue Pauline Rose Clance (une femme, et ce n'est peut-être pas un hasard !) a été la première à étudier ce sentiment d'insécurité injustifié, dès 1978. Pour une description "clinique", tournons-nous vers Wikipedia :
Les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, appelé aussi syndrome de l'autodidacte, phénomène de l'imposteur, expérience de l'imposture, expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel. Ces personnes rejettent donc plus ou moins systématiquement le mérite lié à leur travail et attribuent le succès de leurs entreprises à des éléments qui leur sont extérieurs (la chance, leurs relations, des circonstances particulières). Dans certains cas, la personne atteinte peut aller jusqu'à se percevoir comme une sorte de dupeur-né qui abuse ses collègues, ses amis, ses supérieurs et s'attendre à être démasquée d'un jour à l'autre. S'il est fréquent chez les personnes connaissant une ascension sociale mais qui ont été ou demeurent victimes de mépris de classe, d'autres causes peuvent également engendrer sa survenue.
Comment le reconnaître ?
Les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur sont convaincues que leur réussite est dûe à la chance plutôt qu’à leur talent ou leur mérite. Elles ont souvent l’impression d’avoir triché, quels que soient leurs résultats, sont incapables d’apprécier leurs succès et craignent en permanence que leur incompétence ne soit révélée au grand jour.
Quelles en sont ces causes ?
Parmi les causes du syndrome de l’imposteur, on trouve souvent un environnement familial exigeant (enfant, deviez-vous toujours être premier de la classe ?), la pression sociale (votre cercle d’amis est-il très élitiste ?) ou encore un perfectionnisme excessif. Les personnes ayant particulièrement peur de l’échec ou ressentant un fort besoin de validation sont plus susceptibles de développer ce syndrome. Il faut également noter que la probabilité d’être concerné est plus forte pour les femmes et les minorités ethniques.
Quelles sont ses conséquences ?
S’il n’est pas maîtrisé, le syndrome de l’imposteur peut avoir de graves conséquences dans la vie privée comme professionnelle : stress chronique, incapacité à apprécier ses succès, faible estime de soi et, dans certains cas, la conviction de ne plus pouvoir progresser dans sa carrière.
Comment le surmonter ?
Voici quelques pistes pour faire face au syndrome de l’imposteur :
- Tout d’abord, n’essayez pas de l’ignorer. Apprivoisez-le en reconnaissant son existence et acceptez ce que vous ressentez. Vous êtes loin d’être le seul à en souffrir et vous pouvez en parler à vos proches ou à un collègue de confiance.
- Ensuite, basez-vous sur les faits en faisant la liste de vos succès passés. En rassemblant et en reconnaissant les preuves de vos compétences (et pourquoi pas en faisant un bilan de compétences), vous développerez une image réaliste de vos propres capacités.
- Soyez indulgent avec vous-même. L’erreur est humaine. Traitez-vous comme un ami et apprivoisez votre critique intérieur.
- Prenez l’habitude de demander régulièrement du feedback de personnes en qui vous avez confiance et que vous respectez. Le fait de disposer d’une source fiable d’informations vous aidera à ne plus vous inquiéter de ce que les autres pensent de vous.
- Enfin, et c'est peut-être le plus important, ayez en tête que nous souffrons toutes et tous (ou presque), à différentes échelles, du syndrome de l'imposteur, et que ce n'est pas si grave ! Il ne s'agit pas de nier que cela existe, mais plutôt d'accepter que c'est quelque chose de finalement très commun. Et qui n'empêche pas d'avancer ! Mieux : en être conscient peut vous permettre d'aller beaucoup plus loin au final dans vos projets.
En conclusion
Pour surmonter vos doutes intérieurs, il faut apprendre à reconnaître vos capacités et votre valeur. Si vraiment vous trouvez que cela vous bloque, vous pouvez faire appel à un coach. Ou bien entendu, réaliser un bilan de compétences #Rebond, qui est un excellent moyen de faire le point, et qui vous fera aussi bnéficier d'un acompagnement / coaching personnalisé (le tout en ligne, et généralement 100% finançable !)
Et quoi qu'il en soit, la meilleure façon s'est encore de s'accepter : parce que c'est quand on connaît ses limites qu'on peut aller au-delà ! 💪